Un câlin d'amour.
Ce dessin a une histoire particulière. Quand je l’ai terminé, j’y voyais une maman, jeune, douce, avec son bébé blotti contre elle. Elle lui offrait un de ces câlins d’amour intenses, ceux qui nourrissent non seulement le cœur et l’âme, mais qui apaisent aussi le corps, réchauffent l’esprit, et transmettent un message indéfectible : « Je t’aime, tu es précieux, tu comptes. »
Pour moi, c’était évident, presque palpable. Ce moment d’amour pur, dans son immense simplicité, représentait une sorte d’idéal, quelque chose de profondément universel et pourtant intime à la fois.
Et puis, un jour, j’ai décidé de montrer ce dessin. Timidement, car il venait de cet endroit fragile en moi où se cachent mes émotions les plus personnelles. Les retours ont été surprenants. Au lieu d’y voir une mère avec son bébé, comme moi, beaucoup ont perçu une jeune fille, presque une adolescente. Était-ce vraiment son bébé ? Certains voyaient une autre histoire, un autre lien.
Ces réactions m’ont interpellée. Intriguée, j’ai pris un moment pour regarder à nouveau mon dessin, non pas avec mes yeux de créatrice, mais comme si je le découvrais pour la première fois. Et là, quelque chose de subtil s’est imposé à moi : ce n’était peut-être pas une maman et son enfant. Une nouvelle histoire, enfouie sous la première, se dévoilait doucement. Ce dessin ne racontait-il pas, sans que je m’en rende compte, un fragment de ma propre vie ?
Il y avait dans cette scène quelque chose de ma relation avec mon petit frère. Nous avons quatorze ans de différence. Pendant son enfance, il m’a souvent semblé être bien plus qu’une sœur. J’étais un peu comme une deuxième maman pour lui, mais sans les responsabilités écrasantes de la parentalité. Juste cette envie instinctive de protéger, de câliner, de transmettre de l’amour. Ces moments où je le tenais dans mes bras, si petit, si fragile, avec une confiance totale… ils sont gravés en moi, et sans doute qu’une partie d’eux s’est glissée dans ce dessin.
C’est ce que j’aime tant dans le processus de création. Parfois, je pense raconter une histoire, et c’est une autre, bien plus profonde, bien plus intime, qui surgit. Mes dessins me surprennent souvent de cette manière. Ils me révèlent des aspects de moi-même auxquels je n’avais pas encore prêté attention, comme s’ils savaient des choses que je ne sais pas encore.
Ce dessin est devenu, pour moi, bien plus qu’une simple illustration d’un câlin. Il est une passerelle entre plusieurs histoires : celles que je voulais raconter et celles que je porte en moi, sans toujours en être pleinement consciente.
Et vous, que voyez-vous dans ce dessin ? Quels liens, quelles émotions ou quelles histoires vous évoque-t-il ? J’adorerais lire vos impressions et découvrir, à travers vos yeux, d’autres facettes encore inconnues de cette création. Partagez vos pensées en commentaire, je suis curieuse de connaître vos interprétations !